Source: PROFILS FORESTIERS DES COMMUNES DU BÉNIN: DIRECTION GENERALE DES FORETS ET DES RESSOURCES NATURELLES (DGFRN); PROGRAMME FORESTIER NATIONAL (PFN)

Résumé

Située à plus de 615 km de Cotonou plus au nord de la République du Bénin, la Commune de Gogounou est située à l’entrée sud du Département de l’ALIBORI entre 10°33’ et 10°57’ de latitude Nord et 2°15’ et 3°15’ de longitude Est. Elle couvre une superficie de 4910 km², ce qui représente 18,66  % de l’ensemble du Département de l’Alibori (26.303 km²) Le relief est essentiellement constitué de plaines et de plateaux surmontés par endroits de collines dont les hauteurs maximales tournent autour de 300 m. Le climat est du type soudano-Guinéen marqué par une saison pluvieuse de mai à octobre, une saison sèche et le harmattan de novembre à avril. La moyenne annuelle des précipitations est de 1100 mm.  Les mois les plus pluvieux sont les mois d’août et de septembre avec un maximum en août. La température oscille entre 18° C et 38° C surtout en saison sèche. La commune est arrosée par deux (02) importants cours d’eau et leurs affluents appartenant au bassin du fleuve Niger. Il s’agit de la Sota et de l’Alibori situés respectivement à l'Est et à l'Ouest.

Agriculture

L’agriculture constitue l’activité principale de la population et elle représente l’activité économique la plus importante dans la commune de Gogounou. Le territoire de la commune comprend 1705 km2 de superficie cultivable, soit 35 % de la superficie totale. Sur 117793 habitants (Résultats provisoires RGPH4 2013), la population agricole est estimée environ à 75 056 soit  67,56 %. Les principales cultures sont les céréales notamment le maïs, le sorgho, le mil, le riz; les tubercules comme le manioc et l’igname ; les légumineuses à savoir le niébé, le haricot, le gombo et les cultures industrielles le coton et l’arachide. Pour la culture du coton, la Commune occupe la 3ème place après les communes de Banikoara et Kandi.

En vue de l’accroissement des rendements, les producteurs bénéficient des appuis techniques du service communal du développement agricole (SCDA), PAFICOT.

La tendance actuelle va vers l’accroissement de la production céréalière au détriment du coton surtout avec l’installation de 148 jeunes dont 57 femmes sur les bas-fonds rizicoles de Bagou pour la production du riz et 33 autres jeunes à Tinra (arrondissement de Sori) pour celle du maïs à grande échelle.

Élevage

L’élevage est la seconde activité pratiquée par  la population qui représente en même temps la principale activité économique de la communauté Fulfuldé qui représente environ 41,6 % de la population. Grace à cette forte proportion de la communauté Fulfuldé et les conditions climatiques favorables (environ. 123.500 ha de pâturages), la commune de Gogounou abrite un important cheptel composé de bovins et de petits ruminants. La  commune occupe la troisième  place sur le plan national après Banikoara et Kandi avec plus de 172 000 têtes de bovins, 100.000 têtes de petits ruminants (caprins, ovins etc.) et de la volaille (pintades, poulets). (Source : UDOPER)

L’élevage reçoit les appuis de divers partenaires comme PADEB, le SCDA, la FAO, l’Union Européenne à travers l’Association Nationale des Organisations Professionnelles des Eleveurs des Ruminants (ANOPER) dont le siège est à Gogounou avec des démembrements au niveau départemental  et communal.

Pêche

La pêche constitue une activité secondaire pour les populations de Gogounou malgré la présence de deux grands cours d’eau que sont l’Alibori à l’ouest et la Sota à l’est. Sur ces cours d’eau, ce sont les pêcheurs étrangers (Djerman) qu’on rencontre. Mais ils utilisent souvent les techniques prohibées en l’occurrence l’utilisation de pesticides et autres filets dits « éperviers ».

Depuis 2008, la mairie avec l’appui technique du SCDA et du PADPPA a organisé les comités de gestion des retenues d’eau. Certaines retenues d’eau de la commune sont alors empoissonnées puis des pêches périodiques sont organisées avec les comités de gestion de ces retenues d’eau.

Tourisme

 Les services dans la Commune de Gogounou sont encore à l’état embryonnaire. Le tourisme n’est pas développé de même que l’hôtellerie; il n’y a pas assez de rencontres nécessitant que les participants séjournent une ou deux nuitées à Gogounou. Or la commune compte des valeurs touristiques que sont la « colline de la mort » appelé « Gobani yérou», le Ouèrè Banyérou en cours d’aménagement et de  valorisation. Seuls les auberges de l’UCPC et du marché à bétail de Gogounou offre un cadre idéal d’hébergement