L'introduction

L'anacardiculture est aujourd'hui une filière très porteuse. Mais l'expansion des plantations a créé des conditions écologiques favorables au développement de plusieurs nuisibles, observés depuis la pépinière jusqu'au stockage des noix. Les dégâts sans cesse croissants de ces divers ennemis risquent de compromettre l'espoir placé en cette culture.

Trois grands groupes de nuisibles sont à craindre : les mauvaises herbes, les ravageurs et les maladies.

Les mauvaises herbes constituent le premier et le plus dommageable des nuisibles de tous planteurs d'anacardiers. Le contrôle des mauvaises herbes est donc important pour l'amélioration quantitative et qualitative de la production des noix de cajou.

Mais en raison de la rareté et de la cherté de la main d'œuvre, les seuls moyens traditionnels ne suffisent plus pour lutter efficacement contre les envahissements des adventices et permettre aux arbres d'exprimer toute leur potentialité de production en noix.

La gestion rationnelle des mauvaises herbes dans les plantations doit regrouper toutes les stratégies de lutte permettant de détruire ou de réduire l'envahissement des M.H. ou leurs effets nuisibles sur les arbres à savoir les méthodes:

  • traditionnelles de désherbage : fauchage, sarclage, labour, associations culturales et utilisation de plantes de couverture
  • modernes de désherbage : utilisation de faucheuse, de débroussailleuse, du gyrobroyeur ou d'herbicides.

Les mesures agronomiques et prophylactiques

La protection des plantations d'anacardiers contre les maladies et ravageurs est essentiellement agronomique et prophylactique. Le recours à la lutte chimique ne se justifie qu'en cas de graves menaces.

Les mesures agronomiques et prophylactiques constituent un ensemble de mesures comprenant :

  • Bon contrôle des mauvaises herbes à l'intérieur et tout au tour des plantations (désherbage régulier)
  • Bonne aération des plantations (densité, tailles et éclaircies)
  • suppression et destruction par le feu ou par enfouissement profond de toutes parties de plants infectées
  • maintien des plants dans un bon état végétatif
  • Destruction des plantes hôtes des vecteurs
  • Arrachage et destruction par le feu des arbres morts ou gravement affectés
  • Elimination des insectes vecteurs de maladies (pucerons, punaises …etc.).

Le traitements préventifs avec des fongicides

Le recours à la lutte chimique ne se justifie qu'en cas de graves affections.

La plupart des maladies peuvent être efficacement contrôlées par des traitements préventifs avec des fongicides organiques à large spectre tels que Topsin-M ou Tops-M (Thiophanate méthyl) ou Agriete 80 PM qui sont des poudres mouillables (PM).

Leur application doit se faire avant et durant l'apparition des jeunes pousses et la floraison.

 Agriete 80 PM Topsin-M Tops-M

N.B. L'application préventive de soufre sous forme poudreuse et sublimée est recommandée pour le contrôle de l'Oïdium (mais rarement utilisée au Bénin).

Les produits insecticides

La plupart des ravageurs responsables des attaques sur l'anacardier peuvent être efficacement contrôlés par des traitements ciblés réalisés avec des produits insecticides, CE, binaires communément utilisés dans la protection au champ des cultures vivrières (niébé) ou maraîchères.

Exemples :

  • KINI-KINI - 418 EC (Cyfluthrine 400 g/L + Malathion 18 g/L )
  • PRIMEX 442 EC (Cypermethrine 42 g/L + Malathion 400 g/L)
  • PACHA 25 EC (Acetamipride 10 g/l Lambdacyhalothrine 15 g/l)

KINI-KINI - 418 ECPRIMEX 442 ECPACHA 25 EC


N.B : Dans le commerce, il est possible de trouver bien d'autres produits utilisables. Mais il faut éviter les produits simples à base de pyréthrynoïde.