Bohicon Home

Source: PROFILS FORESTIERS DES COMMUNES DU BÉNIN: DIRECTION GENERALE DES FORETS ET DES RESSOURCES NATURELLES (DGFRN); PROGRAMME FORESTIER NATIONAL (PFN)

Résumé

La commune de Bohicon est comprise entre le 6°55’ et 7°08’ de latitude Nord, 1°58’ et 2°24’ de longitude Est et se trouve dans le Département du Zou. Elle est limitée au Nord par les communes de Djidja , au Sud par la commune de Zogbodomey, à l’Est par les communes de Za-Kpota et de Covè et à l’Ouest par la commune d’Agbangnizoun. Elle est subdivisée en 10 arrondissements administratifs. Les arrondissements de Bohicon 1 et Bohicon 2 constituent la ville de Bohicon. Les autres arrondissements périphériques sont en pleine croissance et la tendance est une connexion avec les arrondissements citadins.

Selon l’histoire, Bohicon servait de lieu de repos et de partage des butins pour le roi TEGBESSOU. Plus tard, ce dernier institua le marché pour la vente des butins constitués de moutons et de cabris aux braves de ses guerriers. Ce simulacre donna le nom de Gbohi à la localité c’est-à-dire le marché de moutons qui sera transformé plus tard en Bohicon par le colonisateur français. La ville de Bohicon n’est réellement née qu’avec l’ouverture de la gare ferroviaire ouverte en 1906 autour de laquelle elle s’est développée. Elle devient plus tard un important centre commercial.

La commune de Bohicon jouit d’un climat subéquatorial de transition caractérisé par deux saisons de pluies (avril à juin et septembre à novembre) et deux saisons sèches (juillet à août et décembre à mars). La hauteur des pluies atteint en moyenne 1 025 mm par an. Leur maximum se situe entre juin et octobre. Cette période humide et pluvieuse se caractérise par des précipitations assez bien réparties. La pluviométrie y est largement excédentaire (parfois 349 mm en 12 jours). Le mois le plus frais de l’année est le mois d’août. La température varie entre 25 et 32°C. Par contre, le minimum des hauteurs de pluie se situe entre janvier et mars. Cette période chaude et ensoleillée est caractérisée par une pluviométrie presque nulle : 5 mm de pluie parfois en quatre mois. Le mois le plus chaud est le mois de février ou mars. La température monte à plus de 34°C.

Agriculture

La commune de Bohicon se retrouve sur deux bassins versants. La majeure partie de la commune (153,7 km2, soit 88 %) se draine vers la dépression Ouest de Lama. Le reste de la commune s’écoule vers la rivière Zou. Environ 19 % de la population de Bohicon est agricole. Celle-ci est inégalement répartie dans les arrondissements. Trois arrondissements : Sodohomè, Passagon et Saclo concentrent plus de 66 % de la population agricole et occupent à eux seuls plus de 75 % de la superficie de la commune. Les principales cultures qui y sont pratiquées sont: le maïs, le manioc et le soja. La proportion de la population agricole dans les arrondissements urbains (Bohicon I et II) est d’environ 18 %, ce qui illustre bien la forte urbanisation de ces deux localités.

Les cultures pratiquées peuvent être regroupées en cinq grandes catégories à savoir :

• Les céréales (maïs, sorgho) qui occupent 39 % des superficies cultivées;
• Les légumineuses qui occupent 21 % des superficies cultivées;
• Les tubercules qui occupent 8 % des superficies cultivées;
• Les cultures maraîchères qui occupent 3 % des superficies cultivées;
• Les cultures de rentes, arachide et coton qui occupent respectivement 22 % et 6 % des superficies cultivées.

Les superficies moyennes cultivées annuellement s’élèvent à 7 700 ha. Les exploitations agricoles sont en général de taille réduite. 50 % des exploitants disposent des superficies de moins de 5 ha; 30 % entre 5 et 10 ha et 20 % disposent des superficies cultivables qui excèdent 10 ha. Les cultures pérennes occupent près de 60 % des superficies cultivées ; ce qui dénote de l’importance accordée à l’exploitation des essences forestières. L’agriculture emploie 11 % des actifs de la commune qui s’investissent dans l’exploitation forestière, les cultures annuelles, l’élevage, la pêche, etc. Les moyens de production (main-d’œuvre, équipements, capital) sont rudimentaires avec une faible maîtrise technologique. Les systèmes traditionnels de cultures agricoles dominent à 95 %. Le travail individuel est généralement à plus de 90 % quand bien même il existe quelques groupements de producteurs. L’arachide, le palmier à huile, le soja et les agrumes sont des cultures prioritairement destinées à la vente contrairement aux autres cultures (maïs, niébé, manioc) qui sont destinées prioritairement à l’autoconsommation

Elevage

 Les principales espèces élevées dans la commune sont : les volailles (poulets locaux et pintades), le lapin, le porcin et le caprin. Pour les éleveurs, 98 % de la production animale est destinée à la vente. Les contraintes liées au développement de l’élevage dans la commune sont :

• Insuffisance d’appui zootechnique et vétérinaire au niveau caprin;
• Epidémie en mars suite à l’alimentation;
• Insuffisance d’appui zootechnique et vétérinaire au niveau porcin;
• Peste porcine africaine récente;
• Habitat difficile pour les porcs de race améliorée;
• Marché incontrôlé;

Conflits en  zone urbaine liés à la pollution de l’air par la proximité de l’élevage des porcs et  zone rurale liés à la divagation des animaux qui détruisent les cultures. En plus de l’élevage du gibier qui commence à prendre dans la commune, il s’y développe un commerce de serpents. La commune compte actuellement trois élevages de serpents.

Pêche

Deux bas-fonds aménagés dans les arrondissements urbains permettent de faire la pisciculture du tilapia.

Tourisme

Dans la commune de Bohicon, seul le site archéologique d’Agongointo réhabilité avec le soutien de la DANIDA génère actuellement des recettes. Ce parc archéologique d’Agongointo est un atout majeur couplé au parc zoologique privé de Dako wègbè à Houawé. La commune dispose d’un réseau hôtelier en pleine expansion afin de fournir des services d’hébergement aux cadres et hommes d’affaires en transit ou en mission dans le centre du pays.