Etape 1 : Récolte

Avant la récolte du paddy, il faut contrôler le taux d’humidité du paddy au champ. Pour ce faire, récolter à la main quelques grains de riz paddy murs et les mettre dans un humidimètre (Figure 1) rempli à ras puis passer à la lecture du taux d’humidité du paddy. Lorsque ce taux est compris entre 20 à 24%, procéder à la récolte du paddy ; ceci correspond à l’étape où les panicules de riz sont courbées et portent plus de ¾ des grains mûrs ayant une couleur jaunâtre. A l’aide d’une faucille, bien tranchant, couper  à deux centimètre du sol les bottes de panicules de riz tenues à la main (Figure 2).

Figure 1 : Contrôle du taux d’humidité du paddy au champ avant la récolte

En dépit de la faucille, la récolte peut s’effectuer aussi avec une motofaucheuse ou avec une moissonneuse-batteuse. Dans la mesure du possible, il est conseillé de ne pas poser les panicules / gerbes récoltées à même le sol au risque de les mêler à la terre ou au débris végétaux. Les gerbes moissonnées doivent être empilées sur des nappes en plastique, des bâches ou des nattes traditionnelles, etc. pour un pré-séchage de 2 jours au maximum avant  le battage du riz.

Figure 2 : Récolte manuelle du riz avec coupe-coupe


Etape 2 : Battage du riz paddy

Étaler une bâche au sol et disposer la batteuse mécanique à utiliser sur cette bâche afin d’éviter la projection des grains de riz paddy au sol au cours du battage. Ensuite disposer des bottes de panicules de riz autour de la batteuse mécanique à utiliser. Pour le cas de la batteuse mécanique de marque AMOUDA (Figure 3), prendre à la main quelques bottes de panicules de riz récoltée et faire glisser cette botte sur le tambour de la batteuse simple à paille tenue. Cette batteuse d’une capacité de 223kg/h est manipulée par deux personnes dont une à la table d’alimentation et la deuxième récupère le riz paddy obtenu dans un sac. Mais dans le cas de la batteuse-vanneuse à paille non tenue 15CV (BVPNT 15CV) [Figure 4], les bottes de panicules de riz sont directement envoyées dans la chambre de battage au niveau de la table d’alimentation de la batteuse afin de séparer le paddy de la paille de riz. Cette batteuse d’une capacité de 700 à 1200 kg/h nécessite aussi deux opérateurs. Au cours du battage,  la vitesse du battage doit être réglée autour de 600 à 800 tr/min pour la BVPNT 15CV et 500tr/mn pour la Batteuse AMOUDA.

Figure 3 : Batteuse simple à paille tenue (BSPT 6CV)

Figure 4 : Batteuse-Vanneuse à paille non tenue (BSPT 6CV)

Il faut éviter autant que possible le battage manuel utilisant le bâton ou le tonneau qui exige beaucoup de temps et de main d’œuvre et en plus cause de fissure au niveau du grain. Il donne un rendement faible au décorticage avec un fort taux de brisure. Ce type de battage au sol entraîne un apport de sable et de cailloux dans le paddy affectant ainsi sa qualité.

Etape 3 : Séchage

Étaler au sol une bâche propre non trouée. Étaler sur cette bâche à une couche mince de 2 à 3 cm d’épaisseur le riz paddy obtenu après battage. Sécher le paddy obtenu après battage suivant le mode de séchage mixte. Ce mode de séchage consiste à sécher le paddy au soleil pendant 2 à 4 heures selon l’ensoleillement jusqu’à un taux d’humidité de 16 % environ puis le ramener  à l’ombre pour poursuivre le séchage jusqu’à atteindre un taux d’humidité de 12% (Figure 5 et 6).

Figure 5 : Séchage du riz au soleil

Figure 6: Séchage à l’ombre


Pour mesurer l’humidité du riz paddy, il faut utiliser l’humidimètre. Il est nécessaire de remuer de temps en temps le paddy au cours du séchage à l’aide un râteau en bois. Ceci permet d’accélérer la vitesse de séchage en vue d’obtenir des grains de riz séchés de façon uniforme. Ce mode de séchage permet de réduire le taux de brisure du riz au décorticage par rapport au riz paddy séché de manière traditionnelle (c’est-à-dire uniquement au soleil).