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L’élevage de la volaille traditionnelle revêt une importance sur le plan social et, dans une moindre mesure, sur celui de l’économie familiale. La volaille constitue l’animal type pour les sacrifices, les cérémonies, les fêtes ou l’accueil d’importants étrangers. Elle contribue tant soit peu à l’amélioration qualitative des repas quotidiens en rapport avec les protéines animales.

La volaille constitue également une épargne sur pied qui permet à la famille de faire face à des besoins urgents et immédiats d’argent, et même, de satisfaire aux cinq besoins fondamentaux de la famille (se soigner, se loger, se vêtir, s’instruire et se nourrir). Mais cet élevage est sujet à de nombreuses contraintes au premier rang desquels nous pouvons citer les épizooties dont principalement la Pseudo-peste aviaire qui constitue un fléau qui peut décimer entièrement le cheptel. En outre, les prédateurs prélèvent des quantités non négligeables dans le cheptel et enfin, les conditions d’élevage, d’alimentation et d’abreuvement, qui sont précaires, déterminent une faible productivité.

Cette situation n’est cependant pas sans remèdes, et on est en droit d’espérer qu’une action d’encadrement de cet élevage apporterait une amélioration certaine, si tant est qu’elle prend en compte aussi bien les aspects sanitaires que zootechniques. C’est à cet effet que cette stratégie d’amélioration de l’élevage des volailles traditionnels a été initiée. Elle a pour but de tester différents aspects de l’amélioration de cet élevage relatifs à : la mise en place d’un programme de prophylaxie à la fois économique et efficace, l’application des mesures d’hygiène, l’amélioration de l’habitat et les conditions d’alimentation et d’abreuvement.

 Ces volailles de races locales ont un poids vif moyen de 1,5 kg à l'âge adulte. La poule locale est une bonne couveuse. Elle pond environ 90 œufs par an qu'elle couve. Le taux d'éclosion variable suivant la saison est en moyenne de 80% permettant l'éclosion de 16 à 17 poussins par bande. Les œufs des poules sont presqu'exclusivement gardés pour la couvaison et peu vendus sur les marchés. L'autoconsommation est nulle dans ce sens. Dans le cadre des bonnes pratiques à adopter, des interventions seront proposées au niveau de l'habitat, de l'alimentation, de la santé et de la génétique (introduction de géniteur mâle de race améliorée) pour accroître la productivité des poulets locaux en passant du système traditionnel de production au système amélioré.

Dispositions pratiques - en général

Les dispositions pratiques à prendre pour réussir un cycle de production de poulets locaux sont :

  • Disposer d'un poulailler répondant aux normes et du matériel d'élevage
  • Disposer de poulets/poussins en bonne santé
  • Assurer une alimentation complémentaire en quantité et en qualité des oiseaux ainsi qu'un approvisionnement en eau potable
  • Assurer une bonne santé des oiseaux en appliquant un programme minimum de vaccination sans oublier les déparasitages internes et externes
  • Améliorer le format des produits par l'introduction dans le cheptel d'un coq géniteur de race améliorée
  • Améliorer les circuits de commercialisation
  • Assurer une disponibilité permanente des formateurs et apprenants

Contraintes à lever

Les contraintes qui entravent le développement de l’aviculture villageoise sont de plusieurs ordres. Par ordre décroissant, il s’agit de :

1. Les contraintes pathologiques

Au premier rang de ces contraintes, nous pouvons citer la maladie de Newcastle ou Pseudo-peste aviaire (90% de mortalité en 2 ou 3 jours). La variole aviaire, quoique moins meurtrière, est néanmoins fréquente et cause des pertes économiques non négligeables.

2. L’habitat

De type traditionnel, il présente des inconvénients majeures (exiguïté, manque d’aération, difficulté d’accès pour le nettoyage).

3. L’hygiène

Elle apparaît défectueuse en ce qui concerne l’habitat, les mangeoires et abreuvoirs.

4. L’alimentation

Elle reste précaire malgré les efforts de certains éleveurs.

5. La race

Les races africaines sont légères, peu précoces, et peu productives. Aucune sélection n’est opérée par les paysans en vue d’améliorer le format des animaux ou les taux de ponte des poules.


Pour faire face à ceux-là et pour trouver plus des informations, revoyez des pages suivantes :

Opérations

Coûts estimatifs des matériaux et ingrédients nécessaires

L'organisation des subventions CIVA